mercredi 28 décembre 2011

Chroniques du Croque-Mort - XIII

21 Décembre 1785

Cher journal,

J'ai cru que je ne te reverrai jamais … C'est ainsi que la plus stupide des histoires de cambriolage s'achève … Non mais figure-toi que le 20 Décembre, je partais faire des courses au marché lorsque je revînt chez moi un peu plus tard et je découvris l'horreur ! Mon magasin saccagé ! J'ai secoué terre et ciel pour enfin apercevoir qu'il me manquait mes biens les plus précieux.
Le condor, les dents et la boite de conserve qui permettait de mettre ses produits au frais n'étaient plus là …

Je me suis alors assis sur une malle et je me suis posé la question essentielle, qui avait-donc pu faire ça ? Je me souviens avoir écrit que je me sentais observé. Et c'est là que j'ai eu la révélation ! Il y avait des pages de mon journal par terre signées par un certain B. C'était évident, la signature de ces pages, les écrits atroces et sans aucuns sens ! Ce B. m'interpellait ! J'ai alors mené mon enquête.

  • Il devait être absolument fou et stupide pour écrire des choses aussi affreuses dans un journal qui n'était pas à lui -ce qui incluait la totalité des habitants de Western Falls, entendons nous bien-.
  • Il a volé les dents en or et l'oiseau, il devait donc être au courant qu'ils existaient.
  • Il a volé la boite de conserve qui sert à mettre les trucs au frais. Vu le poids de l'objet, il ne devait pas être seul et devait posséder un véhicule. Mais quel intérêt de voler ça ? A t-il cru que c'était un coffre fort ? Ou avait-il un plan dans la tête ?

Le poème m'interpellait … Il y avait plusieurs éléments choquants, le premier était que j'étais en danger de mort, je devais donc réagir très vite. Mais enfin, j'étais si souvent menacé que cela ne me faisait plus grand chose à la longue …
Le deuxième était ce nom … GrandPa ne pouvait pas être coupable, il était bien trop puissant et influençable. Si c'était lui, il n'était qu'à la tête du plan, et ce qui m'intéressait avant tout, ce n'était pas de savoir qui tirait les ficelles, mais bel et bien de savoir qui m'avait pris mes précieux objets.
Pourquoi les dents ? Quel intérêt ?
Le troisième était le terme d'arracheur. Un boulot de merde ? Une ville de merde ? L'arracheur, B. C'était certainement son métier ! Un rapport avec les dents ? B. ? L'arracheur de dents de Western Falls évidement. C'était d'une simplicité enfantine.

Quelle stupidité de laisser des preuves chez qui on a commis un crime … Il devait certainement être au courant que j'avais l'oiseau par l'intermédiaire de son patron, GrandPa, et surveillait mes faits et gestes. Posséder un oiseau comme ça est interdit, GrandPa ne pouvait pas se mouiller dans cette affaire puisque c'est moi qui récupérait les trésors. Enfin, dès que j'ai récupéré les dents en or, l'arracheur, qui devait me suivre depuis un bon moment m'a cambriolé pour les récupérer.

Il y a quand même une question qui me tourne dans la tête ? Pourquoi les dents en or étaient le trésor de toute sa vie, et pourquoi m'en vouloir à moi ? Son nom était Bryan Bogue Da Noff, l'arracheur de dents de Western Falls, un vieux bonhomme édenté, que c'est paradoxal … Il me menaçait de mort pour lui avoir fait quelque chose que je ne comprenais pas, mais en tout cas, je te le promet, ça allait chier pour lui !

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